Saviez-vous que notre nouvelle oeuvre VANISHING MÉLODIES mélange les styles et les disciplines, en réunissant notamment danse et théâtre ?
La comédienne Brigitte Saint-Aubin (remplacée à l’occasion par Louise Cardinal) se retrouvera sur scène avec les danseurs dans cette création sur la musique de Patrick Watson. Pour l’occasion, nous nous sommes entretenus avec elle afin de discuter de son expérience de travail avec les BJM, de ce qui l’inspire au quotidien, ainsi que de ses aspirations.
Quel est le processus lorsque vous devez apprivoiser un nouveau rôle ? Est-ce que ce processus est le même dans une œuvre qui est avant tout dansée, comme VANISHING MÉLODIES ?
D’abord, il y a l’histoire, les caractéristiques principales du personnage et les situations qui le traversent. Ensuite, il y a les mots qui expriment et puis, l’incarnation dans le corps. Avec Anne Plamondon, l’une des chorégraphes du projet, j’ai la chance d’explorer le personnage en mouvement d’une façon plus expressive qu’à l’habitude, même si cela reste théâtral et non, dansé. En assistant aux répétitions, j’ai aussi la possibilité de comprendre le vocabulaire développé dans le travail avec les danseurs et cela nourrit mon intériorité et mon interprétation.
Est-ce qu’il y a une œuvre, que vous avez interprétée ou créée, qui vous a marquée particulièrement ? Pourquoi ?
Mon œuvre la plus marquante est mon solo intitulé Design Intérieur qui vient tout juste d’être présenté chez DUCEPPE. C’est un spectacle très personnel qui unit mes deux passions, le jeu théâtral et le chant. Il est question de mon deuil suite au décès de ma mère. Il parle de « lâcher prise » et d’acceptation de soi. Cette œuvre m’a aidé à grandir comme être humain, à travers l’écriture et comme artiste, sur scène.
Selon vous, quelles sont les qualités primordiales pour être un bon acteur.rice ?
L’écoute, l’ouverture, la capacité de se plonger dans le moment présent.
Est-ce la première fois que vous tenez un rôle dans une œuvre de danse ? Quels sont les défis et particularités avec lesquelles vous devez jongler ?
C’est la première fois que je suis impliquée dans un spectacle de danse et je trouve ça extraordinaire. J’aime beaucoup la danse. Me retrouver près des danseurs, sur une même scène, m’émeut énormément. Cela m’éveil à d’autres aspect de la création. C’est un grand privilège de faire partie de ce très beau projet.
Si vous aviez à décrire en 3 mots le rôle que vous tenez dans cette œuvre, quels seraient-ils ?
Deuil, mémoire, acceptation
Quelle est votre façon de travailler avec l’équipe de danseurs ? Comment apprenez-vous à les connaitre et à développer un lien avec eux ?
En salle de répétition, nous travaillons des moments ensemble et c’est vraiment touchant. Ils sont extrêmement généreux et sensibles. Les danseurs sont beaucoup moins volubiles que les acteurs, c’est frappant. J’aime bien cette manière de rencontrer l’autre, à travers le geste, plutôt que la parole. En temps de pandémie, la proximité des corps est encore plus émouvante. Les rares contacts sont des privilèges.
Connaissiez-vous l’œuvre de Patrick Watson avant le spectacle VANISHING MÉLODIES ? Qu’est-ce que son œuvre vous inspire ?
J’adore la musique de Patrick Watson. Sa voix est d’une grande sensualité, sincère et sa musique extrêmement mélancolique. Elle fait naître de grandes émotions en moi.
Qu’est-ce que cela représente pour vous, travailler avec Ballets Jazz Montréal ?
Une grande surprise de la vie. Je n’aurais pas pu imaginer une telle aventure. Je suis honorée et réellement heureuse.
Quelles sont vos aspirations pour l’œuvre VANISHING MÉLODIES, mais aussi pour votre futur, en tant que comédienne et artiste ?
Je souhaite évidemment une longue vie à ce spectacle. Une belle tournée mondiale qui, en plus de permettre à tous de voir cette œuvre, sera un magnifique véhicule pour partager la musique d’un grand auteur compositeur interprète montréalais. Pour ma part, je me souhaite des projets comme celui-ci, des projets qui me permette d’explorer des terres inconnues.
Comme vous le savez, la compagnie fête cette année ses 50 ans. Qu’est-ce que vous lui souhaitez, pour les 50 prochaines années ?
Je lui souhaite de poursuivre dans le mouvement comme elle le fait si bien depuis 50 ans. Je lui souhaite de continuer à explorer des avenues inconnues, comme ce mélange des genres artistiques.