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ENTREVUE AVEC MARIE CHANTALE VAILLANCOURT : CONCEPTRICE DES COSTUMES DE VANISHING MÉLODIES

Dernière mise à jour : 7 nov. 2023



VANISHING MÉLODIES réunit de multiples concepteurs et artistes talentueux qui s’affairent à raconter à l’unisson, par leur art respectif, une histoire qui transportera le spectateur.


Nous nous sommes entretenus avec la conceptrice des costumes, Marie Chantale Vaillancourt, qui nous invite à plonger dans son univers et à découvrir ce qui l’inspire pour cette création.

Quel est le processus lorsque vient le temps de créer des costumes de A à Z pour une œuvre ?


Le tout débute habituellement par une rencontre ou un échange avec le metteur en scène et/ou le/la chorégraphe pour discuter de la direction artistique du spectacle et mettre en commun nos inspirations. J’ai toujours besoin de voir les danseurs bouger en début de processus et de pouvoir suivre l’évolution du travail chorégraphique est vraiment inspirant pour moi. Ça me permet de cerner la bonne intention pour orienter ma recherche afin de trouver les images justes pour mes tableaux d’inspiration qui me mèneront aux esquisses des costumes à présenter à l’équipe artistique.


À partir de là, tout s’enchaine : choix des tissus, rencontres avec les artisans qui fabriqueront les costumes, essayages, validations puis répétitions en costumes et ajustements au besoin jusqu’à la première !

Quels sont les éléments à prendre en considération lorsqu’on crée des œuvres pour la danse ?


Le mouvement, le mouvement et … le mouvement ! En fait, le costume doit bien sûr permettre au danseur de pouvoir bouger librement et sans contrainte, techniquement adapté, ni trop glissant ni trop adhérent, surtout pas trop chaud, mais il se trouve également à avoir la possibilité de sublimer le corps et amplifier l’expression et les subtilités de la chorégraphie.

Selon vous, quelles sont les qualités primordiales pour être un bon concepteur.rice de costumes ?


Au-delà de l’imagination et des connaissances techniques, il faut avant tout aimer travailler avec des corps en mouvement. Ils sont notre matière première, bien avant les tissus à partir desquels nous en créerons des personnages. On doit pouvoir avoir l’humilité d’être au service d’une œuvre et à l’écoute des besoins… Le dialogue entre le/la concepteur.trice de costume, les chorégraphes et le metteur en scène dans ce cas particulier d’une part, et avec les danseurs d’autre part, est primordial.

Si vous aviez à décrire en 3 mots les costumes que vous créés pour l’œuvre jusqu’à présent, quelles seraient-ils ?


Fluides, enveloppants, poétiques

Connaissiez-vous l’œuvre de Patrick Watson avant de travailler sur VANISHING MÉLODIES ? Qu’est-ce que son œuvre vous inspire ?


J’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Patrick Watson que j’ai eu le plaisir de voir en spectacle à plusieurs reprises! Sa musique revient de façon récurrente sur mes listes d’écoute que je fais jouer quand je dessine. J’aime le mélange d’intimité et d’intensité dans lequel son univers me plonge.

Qu’est-ce que cela représente pour vous, concevoir des costumes pour Ballets Jazz Montréal ?


Au-delà du plaisir de pouvoir créer pour BJM, avoir la chance de le faire à l’invitation d’Eric Jean pour ce spectacle en particulier, sur une musique qui me fait vibrer, est un honneur que je ne pouvais pas refuser !

Quelles sont vos aspirations pour l’œuvre VANISHING MÉLODIES, mais aussi pour votre futur, en tant que conceptrice de costumes ?


J’espère que VANISHING MÉLODIES touchera son public tout autant que le fait la musique de Patrick Watson en nous amenant dans un univers évocateur, rempli d’onirisme et d’émotions. Quant à moi, pouvoir continuer à créer sur des projets aussi stimulants avec des équipes de rêve encore longtemps… que demander de plus !

Comme vous le savez, la compagnie fête cette année ses 50 ans. Qu’est-ce que vous lui souhaitez, pour les 50 prochaines années ?


Je souhaite à BJM reconnaissance et pérennité, ainsi que des moyens à la hauteur de la qualité de ses créations complexes et recherchées quoi que toujours accessibles. Que ses oeuvres puissent être appréciées par des publics fidèles mais aussi grandissants, curieux et touchés par les riches univers explorés par la compagnie.


De merveilleuses années de création ponctuées de succès sur la route vers le 100e anniversaire : longue et créative vie à BJM, et un festif 50e !

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