Toute l’équipe artistique et technique vit présentement une véritable immersion dans VANISHING MÉLODIES, s’adonnant depuis plusieurs jours déjà à la toute première résidence de création consacrée à l’œuvre. Cette résidence est essentielle, puisqu’elle permet entre autres aux artistes de se familiariser avec la scénographie de la création. Ces décors jouent un rôle primordial : ils constituent l’univers et le cadre dans lesquels se déroulent l’histoire racontée par les mouvements des danseurs.
Nous nous sommes entretenus avec le scénographe Pierre-Étienne Locas, pour qu’il vous en dise un peu plus sur son métier et sa place dans cette création.
Pouvez-vous nous expliquer votre rôle au sein de l’œuvre VANISHING MÉLODIES ainsi qu’au sein de cette résidence ?
En tant que scénographe, mon rôle est de concevoir en lien avec la thématique du spectacle et la vision du metteur en scène l’espace/l’univers de la représentation. Cette résidence nous permettra de s’approprier et d’éprouver ce que nous avons imaginé.
Quel est le processus lorsque vient le temps de créer les décors pour une œuvre ?
Ce sont d’abord des discussions avec le metteur en scène afin de nommer les thématiques que nous souhaitons explorer, l’angle que nous prendrons et le rôle qui sera attribué à la scénographie. S’en suivent des explorations préliminaires, je cherche sur papier, en modélisation et en maquette, une architecture scénique qui incarnera nos intentions artistiques. Finalement, c’est la réalisation en atelier des éléments de décors conçus.
Quels sont les éléments à prendre en considération lorsqu’on crée des décors pour une œuvre dansée ?
Bien sûr, l’espace chorégraphique ainsi qu’un recouvrement de sol adéquat pour les danseurs, mais aussi les réalités techniques d’un spectacle de tournée. Il faut considérer les paramètres tout en tâchant de conserver le signifiant scénographique.
Selon vous, quelles sont les qualités primordiales pour être un bon scénographe ?
Imagination, poésie et collaboration
Si vous aviez à décrire en 3 mots les décors que vous créés pour l’œuvre jusqu’à présent, quels seraient-ils ?
Reflet de réalité
Connaissiez-vous l’œuvre de Patrick Watson avant de travailler sur VANISHING MÉLODIES ? Qu’est-ce que son œuvre vous inspire ?
Je la connaissais peu. C’est pour moi une musique qui vient des profondeurs. Pendant que nous naviguons en surface, une sorte d’appelle d’en-dessous, quelque part loin en bas.
Quelles sont vos aspirations pour l’œuvre VANISHING MÉLODIES, mais aussi pour votre futur, en tant que scénographe ?
Participer à la création d’un spectacle qui saura émouvoir : c’est toujours cela qui m’anime.
Comme vous le savez, la compagnie fête cette année ses 50 ans. Qu’est-ce que vous lui souhaitez, pour les 50 prochaines années ?
De créer dans le plaisir et de rencontrer son public avec ce même plaisir, encore et encore.